• ILES FEROE : MASSACRE ?

    ENTREE + PLATS

    J’ai reçu ce jour par mail, un certain nombre de photos faisant étalage dans une baie sanglante au Danemark, d’un  « massacre » de baleines.

    J’ai vérifié avant diffusion si ce n’était pas un HOAX.

    Voici certains points de vue :


    extrait d'un site de recherche HOAX :

    [...]VRAI, tout les ans, le ministère des affaires étrangères des îles Féroé nous l'a confirmé, des bancs de globicéphales noirs sont attirés vers le rivage, pour y être tués. Cela représente 30% de la nourriture consommée sur ces îles. Autant dire pour eux, une question de survie.


    Depuis 1200 ans, cette "pêche" permet aux habitants de ces îles de surmonter un hiver rigoureux (1°C de moyenne). La viande n'est pas vendue, elle est partagée entre toute la population.

    FAUX
    , il ne s'agit pas d'un rituel de passage à l'age adulte, mais de trouver de la nourriture.

    VRAI, la mer est rouge du sang de ce mammifère.
    Selon le ministère de la pêche des îles Féroé, le moyen pour que les globicéphales souffrent le "moins possible" de leur mise à mort est de couper l'artère équivalente à notre carotide. Le cerveau de l'animal est immédiatement privé d'oxygène et la mort est instantanée

    FAUX, Le globicéphale noir n'est pas une espèce protégé par les traités internationaux. Au grand regret de Greenpeace, cette espèce n'est même pas du ressort de la Commission Baleinière Internationale.

    Selon la NOAA, ce n'est pas une espèce menacée. l'IUNCR, ne classe pas non plus ce mammifère dans la liste des espèces en danger.

    Cette pêche est surveillée par les autorités depuis longtemps, les premiers enregistrements datent du 16ème siècle ! A l'heure actuelle, on estime la population de globicéphales dans la région à environ 700.000 individus. 950 individus (moyenne entre 1990 et 99) sont capturés chaque année. Cette "pêche" n'a jamais entraîné de raréfaction de l'espèce.

    VRAI il s'agit d'un mammifère évolué, pas si différent de nous

    FAUX
    Les Îles Féroé ne sont pas membres de l'Union Européenne, ni sous tutelle Danoise.*


    Après avoir lu les arguments des uns et des autres, émotionnels et rationnels, on ne peut que s'étonner qu'en 2008, la survie d'une population humaine dépende encore de la chasse ! Aquaculture, élevage, les moyens de se fournir en protéines sont nombreux, mais il semble que depuis 1200 ans, ils n'aient pas réussi à se développer sur ces cailloux hostiles.[…]

     

    Article par Le Zap's – HoaxTeam

     

    *(Les îles Féroé ont depuis 60 ans un parlement souverain de 32 membres élus démocratiquement, un gouvernement et un président (actuellement une présidente : Madame Anfinn Kallsberg). Ignorer une réalité aussi fondamentale dénote bien le peu de sérieux des auteurs de cette campagne. Les 47 000 habitants des îles Féroé constituent une petite nation scandinave bien distincte et ils parlent une langue assez différente du danois, mais proche de l'islandais)


    Témoignage de R. extrait du même site :

     

    "L'archipel ne possède pas de ressources minières et, en dehors de quelques troupeaux de moutons, la seule ressource des habitants dont les premiers sont arrivés de Scandinavie il y a près de 1 000 ans, a toujours été la pêche. C'est toujours vrai aujourd'hui. Le tourisme est très limité... Les seuls emplois industriels de l'archipel sont ceux procurés par les usines de transformation du poisson et l'économie du pays est extrêmement dépendante du prix du poisson sur les marchés internationaux. Les eaux de l'archipel sont heureusement très poissonneuses, mais la surpêche pratiquée par de nombreux bateaux étrangers a failli faire disparaître cette unique ressource, si bien que les habitants de l'archipel, comme les Islandais, en ont pris le contrôle et la protègent désormais en en gérant les stocks de manière très rigoureuse avec l'appui des scientifiques. Si l'on ne prend pas en compte cette réalité, elle aussi fondamentale, on ne peut rien comprendre à la situation des îles Féroé.[...]

    Dans cet archipel où absolument toute la nourriture, en dehors du poisson (et des oiseaux de mer, notamment les macareux, qui font aussi partie de l'alimentation traditionnelle des Féringiens), doit être importée de l'extérieur, les habitants de pays du continent qui bénéficient de ressources alimentaires abondantes et variées, auraient mauvaise grâce à reprocher aux habitants de l'archipel d'apprécier depuis des siècles la viande de mammifères marins. Cette chasse n'est en aucune façon motivée par des considérations financières ou mercantiles et il faut que chacun sache que la viande des globicéphales tués lors de la chasse annuelle est immédiatement découpée et partagée entre tous les habitants. Des parts importantes sont portées aux personnes âgées à leur domicile ainsi que dans les maisons de retraite... Ce partage fait partie de la tradition des insulaires qui conservent un sens communautaire très fort. […] On peut comprendre bien sûr que la vue du sang suscite répulsion et compassion, mais les habitants de l'archipel qui assistent chaque année à cette chasse, restent parfaitement calmes et ne manifestent absolument pas de joie hystérique et grégaire comme celle que l'on peut observer, par exemple, en Espagne et dans le sud de la France lors des corridas au moment de la mise à mort de taureaux, dont on admettra qu'elle n'est imposée, elle, par aucune nécessité économique. Il est très facile de manipuler des images, de les multiplier à l'infini sur internet et de susciter ainsi des mouvements d'opinion en jouant sur l'émotion, mais est-ce bien honnête ? Pourquoi un tel lynchage médiatique des habitants des îles Féroé ? Cette campagne actuelle contre la petite nation des îles Féroé semble agiter beaucoup de monde surtout en Espagne, en France et en Italie. Est-ce un hasard si ce sont précisément les trois pays de l'Union européenne qui comptent le plus de chasseurs : 925 000 en Italie, 1 000 000 en Espagne et 1 400 000 en France. Que pourrait-on dire de ces millions d'Européens qui prennent du plaisir à tuer dans la nature des animaux sauvage sans aucune nécessité chaque année ? Des dizaines de milliers de Français vivant à la campagne se livrent chaque année chez eux, souvent de manière festive, en compagnie de parents ou de voisins, à la tuerie d'un cochon, immédiatement transformé en délicieuses cochonnailles : boudin, saucisses, rillettes, côtelettes, tripes, andouillette, rôti, etc., sans que personne ne s'en émeuve particulièrement, même si les malheureuses bêtes ne manquent pas de protester bruyamment à chaque fois contre le mauvais sort qu'on s'apprête à leur faire subir. Leurs cris ne soulèvent guère d'émotion et aucun photographe ne vient saisir sur la pellicule leurs derniers instants pour diffuser ces images sur internet. Personne ne semble encore avoir jusqu'ici éprouvé le besoin de dénoncer cette pratique 'sadique et barbare' sur internet et d'inviter les internautes à submerger les ambassades et consulats français dans le monde de courriers vengeurs. Ne serait-il pas plus juste de dénoncer et combattre la souffrance animale qui existe encore à très grande échelle dans trop d'élevages industriels, dans le transport des animaux sur nos routes et dans nos abattoirs ? De réels progrès ont été accomplis sous la pression d'ailleurs des institutions européennes, mais il reste encore bien des progrès à faire. Là, ce n'est pas le sort de quelques dizaines de cétacés qui est en cause, mais celui de dizaines de millions de veaux, vaches, moutons et cochons et des centaines de millions d'animaux de basse cour.

    Cet exemple doit nous inciter à développer notre esprit critique, à nous méfier de ce qui paraît de manière bien simpliste et bien primaire être "politiquement correct", et à nous méfier particulièrement des “informations” diffusées sur internet

    C cet article ne m'a pas fait changer d'avis au sujet du massacre d'animaux mais il y a une d'injustice envers les habitant des îles Féroé voila !"

     

     

    Ce que j'en pense :

    Aux Iles Féroé où il n’y a que caillasses (vu dans un documentaire sur Planète), peuvent-ils réellement envisager de se nourrir autrement ?

    Je mange toujours mon escalope de veau et ma cuisse de poulet, j’ose imaginer ce qui se passe dans les abattoirs....

    Je ne peux donc me résoudre à porter un jugement sur ce « massacre »  annuel qui m'est pourtant insuportable à regarder ou imaginer alors que non végétarienne je ferme les yeux (et non l’esprit) sur le massacre quotidien dans les abattoirs du monde entier.

    ceci est tout aussi choquant non ? Alors pourquoi cela l'est-il plus pour certains ?

    ENTREE + PLATS

    Vos commentaires et opinions seront les bienvenus.


     

     

     

    Tags Tags : , , , , ,
  • Commentaires

    1
    Jeudi 3 Juin 2010 à 18:42
    mariev
    Echos et résonnances ... décidément, nous sommes sur la même longueur d'onde ..
    J'avais publié un article à ce propos, il est encore sur le blog OB : http://sur-les-chemins.over-blog.com/article-24373777.html
    Je vais bientôt le rapatrier sur mon nouveau blog, mais ce sera un gros boulot à cause de la mise en pages, des images et des nombreux liens. Mais je tiens à le garder, çui-là!
    Bises
    • Nom / Pseudo :

      E-mail (facultatif) :

      Site Web (facultatif) :

      Commentaire :


    Suivre le flux RSS des commentaires


    Ajouter un commentaire

    Nom / Pseudo :

    E-mail (facultatif) :

    Site Web (facultatif) :

    Commentaire :